Du 11 au 15
avril :
Le train pour
Singapour est un peu vieillot, mais assez confortable, avec en 1ère,
des toilettes et douche privée. Nous aurions pu bien dormir si nous n’avions
pas été ballotés toute la nuit… Arrivée vers 6 heures du matin à la douane. Là,
tout le monde descend, bagages compris, passe la douane et remonte dans le
train pour passer sur l’île. On ne rigole pas avec la douane en Malaisie, et
encore moins à Singapour. Wagons, passagers et bagages sont passés au crible.
Nous arrivons
finalement à la gare, et prenons un taxi pour notre auberge de jeunesse. Sur le
chemin, nous apprécions l’incroyable modernité de la ville, mais aussi la large
place laissée à la nature.
Nous avons la surprise
de nous retrouver logés au milieu d’un centre aquatique. Nous avons du mal à
croire notre chauffeur, mais c’est bien là ! Les enfants sont aux anges
(imaginez, loger à côté d’un Aquaboulevard… !). Nous sentons que nous
allons avoir un peu de mal à les arracher de là pour faire quelques visites…
La piscine de
l’auberge est de taille olympique et n’est pas trop profonde (les enfants ont
pied). Le centre aquatique est vraiment bien, avec de nombreux jeux d’eau, des
tobogans, des vagues, une rivière à courant… le tout supervisé par une grosse
équipe de maîtres nageurs (environ 1 tous le 10 mètres !!), et la présence
de gilets de sauvetage de toutes les tailles. On ne rigole pas non plus avec la
sécurité des personnes !!
Quelques détails et
spécificités de Singapour :
Singapour est une
île-ville-état, devenue indépendante en 1965. Peuplée en grande majorité de
chinois (77%), de malais (14%), et
d’indiens, la ville est polyglotte. L’anglais est langue officielle, considérée
comme langue unificatrice de la nation. Mais on parle aussi beaucoup le
mandarin, le malais et le tamoul. Tout ce mélange a donné naissance au
singlish.
Les singapouriens sont
très fiers de leur nation, considérée comme la plus riche, la plus propre et la
plus sûre d’Asie. Ils y sont parvenus à force de travail et de rigueur : « Nous ne sommes
pas les plus riches, nous ne sommes pas les plus puissants, et nous ne sommes
pas les plus nombreux. Nous devons donc pour nous faire une place au soleil
être parmi les plus capables et les plus instruits ».
Le système législatif est sévère, à commencer par la
propreté des lieux publics : interdiction de jeter des ordures et papiers,
de cracher et d’uriner… Mais aussi on peut avoir une amende de 500$ pour avoir
mangé ou bu dans le métro, ou pire encore, pour avoir osé transporter un durian dans le métro (fruit réputé pour son odeur de vieux fromage). Savez-vous aussi que la vente
de chewing-gum y est interdite ? Seules les pharmacies en ont le droit,
sous présentation d’une ordonnance… Fini les chewing-gum qui collent aux
pieds ! Ne parlons pas de possession ou de trafic de drogue. L’issue
est fatale : la peine de mort. Les grèves sont interdites et les
manifestations très contrôlées. Bref, ça ne rigole pas !!! Mais le taux de
criminalité est un des plus bas du monde… et la corruption (aussi sévèrement
punie) est nulle !
Le système fonctionne ainsi très bien, tant que l’économie
se porte bien. La plupart des Singapouriens sont logés en HLM dans des tours
gigantesques, ils ont la sécurité sociale, l’éducation gratuite et de très bon
niveau.
Pour réguler les transports, la ville a mis en place un
métro, de nombreuses lignes de bus, et enfin les taxis sont très nombreux, tous
climatisés. Les véhicules personnels sont hors de prix et fortement taxés pour
en réduire le nombre.
Pour notre première soirée à Singapour, nous partons dîner
en centre ville et poursuivons vers le zoo, pour un safari nocturne.
L’infrastructure est impressionnante et draine un nombre incroyable de
visiteurs tous les soirs : observer les animaux diurnes dans une forêt
primaire est unique au monde ! L’ensemble est très bien fait, même si on
regrette le côté sensationnaliste à l’anglosaxonne. Nous avons pu entrevoir
(dans le noir) un rhinocéros blanc, de nombreuses espèces de cerfs et de
biches, des hippopotames, des tapirs, des lions, … des capivaras aussi et des
girafes (importés).
La ville de Singapour préserve en son centre un immense
poumon de forêt primaire tropicale, avec de grands réservoirs artificiels d’eau
potable (mesure d’autonomie et de sécurité), laissant la place aux animaux
sauvages. Les plus dangereux, comme les tigres, ne se trouvent plus qu’au zoo,
mais bien d’autres espèces sont en liberté.
Le lendemain est une journée tranquille, ou plutôt sans
visite… Tandis qu’Hervé s’occupe de trouver un bureau Air India en centre ville
pour récupérer nos prochains billets d’avion, je m’occupe des enfants :
séance de travail intensif le matin, puis piscine… et centre aquatique jusqu’à
la fermeture !!! Nous sommes épuisés, mais ravis (je ne referais pas une
deuxième fois tout de même !).
Le mardi, nous partons en fin de matinée en centre ville
pour visiter le musée des civilisations asiatiques. Installé dans un bel
immeuble du XIXème siècle, l’intérieur est superbement rénové et les
explications sont très bien faites. Nous avons la chance de voir une incroyable
exposition temporaire sur les bijoux indiens de l’empire moghol.
Les garçons vont en soirée, pour 13$ de l’heure, pêcher des
gambas dans un grand bassin d’élevage tout près de notre auberge… On n’en fera
pas un festin (4 gambas attrapées), mais ils se sont bien amusés !
Le mercredi, une promenade dans le quartier arabe et indien
nous montre un autre aspect de Singapour : des immeubles bas et des rues
colorées.
Et pendant que Hervé et Adrien s’en vont explorer la forêt
(citée plus haut), nous allons régler un petit problème à l’hôpital :
Alice et moi avons ramené un petit souvenir de Koh Samui, un petit pensionnaire
sous le pied qui commence à se promener sous la peau. Rien de bien grave, mais
ça démange et ce n’est pas très joli. Dans trois jours, on ne devrait plus en
parler…
Nous finissons notre séjour à Singapour par une visite
éclair au musée des sciences, comme le reste, superbe et moderne… Les enfants
adorent toutes ces démonstrations scientifiques. Mais nous n’avons pas le temps
de tout voir (une expo Pixar nous aurait bien tenté) car nous avons un avion à
prendre. Il ne s’agit pas de le louper !!!
Prochaine étape : Bali.
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