Nouveaux horizons

Iguazu

Le 7 octobre :

Voilà, après plusieurs semaines de vie et de travail à Sao Paulo, nous bouclons nos valises (pas simple), nous faisons de gros envois postaux et nous quittons la maison de Vila Madalena...

On ne parlera pas des "au revoir"... juste un MERCI infini à Sheila pour son aide en toute circonstance et sa présence, à Jejo pour son regard bienveillant, à Jo pour sa bonne humeur... Et une pensée à ceux qui nous ont tenus compagnie ici, aux enfants, Pedro et Gabriel qui vont manquer à Alice et Adrien, à Francisco auquel nous souhaitons bonne chance !... à Eber qui nous a ouvert sa maison et son atelier.

Nous arrivons à "bourrer" un taxi et à filer à la gare routière. Là, un bus Leito nous attend pour un trajet de nuit très confortable en direction de Foz de Iguaçu. Et hop, au dodo tout le monde !

Le 8 octobre :

Le bus arrive avec un peu de retard le matin... Ce n'est pas bien grave, cela nous permet de dormir un peu plus ! Nous rejoignons notre auberge de jeunesse, au milieu de la nature. C'est chouette, les enfants découvrent une piscine et des jeux...

Aujourd'hui, c'est une des journées spéciales du voyage : celle où Cecilia prend un an de plus... Et pour fêter ça, nous sommes dans un des lieux les plus incroyable de ce continent, là où la nature montre toute sa puissance : les chutes d'Iguazu.

La carte ci-dessus est une création de Sheila, avec une chemise de doigts d'Adrien (teinture, coupe et couture). Merci à tous les deux !!

Nous partons ce jour visiter le côté Brésilien, où il semble que la vue soit la plus belle. Nous faisons un crochet par le Parc aux oiseaux : là, on peut y voir, au milieu de la forêt tropicale, toutes les espèces locales... fabuleux. Les perroquets sont les plus impressionnants par leur couleurs, leur diversité. Ceux de l'entrée nous accueillent en parlant, et les enfants n'arrivent plus à décrocher de la conversation : il y a des "hola" dans tous les sens...

Quelques photos ici de cette visite.

Nous enchaînons avec le parc des chutes. Et juste à l'entrée, le ciel se couvre et nous ferons la visite entière sous des trombes d'eau, sous l'orage. De l'eau, de l'eau, partout de l'eau... Mais le spectacle reste impressionnant !

Le ciel se découvre lorsque l'on rentre... 

Les photos du côté Brésil ici.

Le 9 octobre :

Nous partons dès le matin pour visiter le côté argentin des chutes. Cette fois, il fait beau, et même chaud !

Le trajet est un peu long, même si les distances ne le sont pas : il faut passer la frontière et les formalités prennent du temps. Mais notre chauffeur (un des arrière-petit fils de Jules Vernes ! On revoit nos classiques) sait s'y prendre et semble être un spécialiste pour doubler tout le monde !!!

Le côté argentin des chutes est plus vaste, mieux organisé. De multiples sentiers de promenade parcourent les chutes. Un petit train nous amène tout près du point le plus extrême : La gorge du Diable. Comme son nom l'indique, les eaux se jettent ici avec une telle violence, que le fond de la gorge peut ressembler à l'enfer. Le spectacle est époustouflant, bruyant, hypnotisant !

Puis nous passons aux étages inférieurs, pour des vues différentes, des rafraîchissement, et même des douches !

Nous avons un petit aperçu ce la faune locale : jacaré (nom local du caïman) au repos sur le bord de la rivière, des invasions de coatis (sur l'image) gourmands et peu farouches, des singes, des insectes, des varans et lézards, des oiseaux toujours très chics, des nuées de papillons... Malheureusement, nous n'avons pas pu tous les photographier.

Bref, une superbe journée !!!

Les photos ici.

Le 10 octobre :

Matinée de tranquillité : un peu de travail (eh oui, regardez comme Adrien est ravi de se mettre au Français du CNED !!!), un peu de ping-pong, de piscine... On boucle encore les valises : ce soir nous quittons définitivement le Brésil !

Pour l'après-midi, nous allons cette fois voir comment l'homme utilise la nature... Nous visitons le barrage hydroélectrique d'Itaipu, le plus gros et puissant du monde. Entreprise bi-nationale brésilo-paraguayenne, il fournit environ 95% de l'électricité du Paraguay, et 25% de l'électricité du Brésil ! C'est énorme, immense, à l'échelle des chutes vues les jours précédents. Le site est très visité, tout ça organisé avec beaucoup de précision, beaucoup de surveillance : attention, site stratégique !!!

De retour, nous profitons encore un peu de notre auberge. Les enfants se demandent quand ils auront de nouveau une piscine et une table de ping-pong ? Notre bus pour Asuncion est  à minuit...

Les photos du jour ici.

Humeurs sur le Brésil et ses grandes villes

Après deux mois passés au Brésil, dont une partie non négligeable à Sao Paulo, voici notre sentiment sur ce pays et plus particulièrement ses mégapoles.

Tout les guides vous le diront, Sao Paulo n’a pas le charme de Salvador, ici plus une pierre qui rappelle un passé lointain (au sens brésilien du terme, c’est-à-dire datant au plus tard du 17^ème siécle), c’est le culte du neuf qui prévaut, et tous les édifices anciens étaient jusqu’à il y a peu détruits  pour faire place à de l’utile ou du clinquant (des tours de 15 ou 20 étages pour les habitations ou les bureaux, des centres commerciaux, des rocades).

Le point de vue a peut-être changé récemment, mais il n’y a plus rien à sauver !

Ce qui frappe ici, comme dans tout le Brésil, mais plus encore qu’à Rio ou Salvador,

c’est le décalage terrible qui existe entre les classes sociales, on voit ainsi des Ferrari stoppées au coin d’une rue chic à quelques mètres d’un pauvre hère qui traîne une charrette de cartons, de cannettes ou de débris métalliques ou plastiques divers, dont il tirera juste de quoi se nourrir pour la journée.

Les classes les plus favorisées vivent dans des ghettos de riches qui ont pour noms :

Jardim Paulista, royaume des magasins de luxes  qui  rivalisent dans le domaine du kitsch (répliques de portiques Gréco-romain à tous les étages sur 30 niveaux par exemple).

Jardim America, aux villas apparemment somptueuses entourées de grands jardins tropicaux.

Ou Vila Madalena, plus tendance, le coin de tous les restos et bars branchés, aux villas plus simples et aux tours plus sobres qui abritent ce que la ville compte d’artistes et d’élite dite progressiste, mais jusqu'à un certain point seulement. On y trouve des marchés le samedi sympas et colorés.

Chacun de ces quartiers a son caractère propre, mais dans tous les cas, on ne peut que confirmer le sentiment  dont un guide se faisait l’écho : les vainqueurs de la guerre économique ont gagné le pouvoir et l’argent, mais ont perdu leur liberté (à méditer…).

Tous ont cela en commun que les habitations y sont surprotégées (hautes grilles équipées de ligne haute tension et de sas d’entrée surveillés par des gardes parfois armés).

Et tous les riches y vivent dans l’angoisse permanente pour leur sécurité et celle de leurs proches.

On parle beaucoup du Brésil comme un pays qui est appelé à devenir l’une des grandes puissances de demain, mais ce qui nous a marqué, c’est qu’au fil des rencontres, et des discussions diverses à  aucun moment il ne nous a semblé avoir affaire à un sentiment d’appartenance à un même pays des différentes couches sociales.

Les riches comparent leur situation à celle de leurs homologues européens en regrettant la violence qui les empêche de profiter de leur argent, mais ne souhaitent pas voir le niveau de vie des plus pauvres augmenter sensiblement (comment sinon, continuer à avoir un jardinier, un chauffeur ou une femme de ménage, comment faire tourner les usines si les ouvriers sont payés plus que les 120 euros auxquels ils peuvent prétendre).

Les politiques semblent rivaliser dans le domaine de la corruption, ou bien se servir le plus légalement du monde (quelques jours après notre arrivée, le journal local annonçait en première page que le gouverneur de Sao Paulo proposait d’augmenter les fonctionnaires de grades les plus élevés de 100 % à 200 %, jusqu’à un niveau de  7000 et 10 000 euros par mois, sans que cela soulève la moindre indignation).

Les pauvres semblent résignés à leur sort, tandis que les autres balaient notre étonnement d’un commentaire du type « le Brésil est un pays de contrastes ».

Bref, le Brésil sera peut-être d’ici peu une grande puissance, mais ce sera essentiellement  parce que les puissants y seront plus puissants qu’ailleurs…

 

Cependant, la nature y demeure fabuleuse, riche et généreuse. Nous avons aimé nous y fondre…

Bahia

Le 22 septembre :

Nous quittons de nouveau Sao Paulo cette fois pour le nord du Brésil : direction Salvador de Bahia.

Nous arrivons en début d’après-midi dans cette ville pleine de charme, berceau historique du Brésil. Après avoir posé les sacs dans une petite auberge de jeunesse du Largo do Pelourinho, le vieux centre où vivaient les riches seigneurs du sucre, nous prenons le temps d’explorer la ville haute, de sentir l’atmosphère.

La population ici est bien plus colorée, métissée, la ville aussi. Des ruelles pavées, des bâtiments peints garnis de balcons en fers forgés, comme beaucoup de villes coloniales, avec en plus de la musique, de la capueira, l'ambiance afro-brésilenne, tout cela nous séduit. Adrien est scotché par le rythme et les acrobaties des capueiristes... Il aura le droit à la tenue, et les idées de contortionnement ne manquent pas !

Nous visitons quelques églises (du baroque rococo doré à souhait), et dégustons des spécialités locales. 

Le 23 septembre :

On ne peut pas être à Salvador sans tâter un peu la plage et la température de l’eau. Nous subissons la pression des enfants pour y passer quelques heures… Oui, mais après la visite du couvent Sao Francisco, un peu de la ville basse (aller-retour par l'ascenseur !) et de son marché à bricoles !

Au passage, quelques photos pour rire, comme vous ne nous avez jamais vus : Hervé s'est laissé poussé les dreads, et moi je me suis mise aux fourneaux pour vous cuisiner de bons acaraje et au passage, j'ai pris un peu de volume.

Sur la plage, nous dégustons sur le pouce acaraje et brochettes de fromage. Entre deux trempettes, Adrien teste les massages locaux, Alice et moi passons quelques cm2 de peau au henné… Bref, une tranche de vie brésilienne !

Diner local et coucher tôt.

Les photos de Salvador ici.

 

Le 24 septembre :

Nous partons aux aurores pour le parc national de la Capada Diamantina : 6 heures de bus vers l’ouest pour gagner la petite ville de Lençois.

A l’arrivée, nous croulons sous la chaleur. Mais cette petite ville paisible et endormie nous enchante. C’est l’heure de la sieste, nous sommes en basse saison, les rues sont désertes.

Cette ville est assez récente et l’essentiel date du début du XXème siècle. Un petit groupe de mineurs locaux a commencé à creuser pour la construction d’une église… et des diamants ont été trouvés. La construction de l’église n’a jamais eu lieu, mais de nombreux autres mineurs sont venus rejoindre le petit groupe pour chercher fortune.

L’activité a été très rentable pendant des dizaines d’années et a pris fin il y a environ 35 ans. Depuis, la récolte et le commerce de sables colorés, puis le tourisme a fait vivre le lieu. La nature alentours est merveilleuse et de nombreuses promenades, trecks, murs d'escalade,... sont possibles dans cette région aujourd'hui préservée. Nous sommes en saison sèche, la végétation est cuite, mais nous imaginons les lieux en saison humide, où la nature devient exubérante.

Le 25 septembre :

Nous partons tôt le matin pour une promenade d'une journée à travers la grande réserve. Un mini bus nous dépose dans plusieurs lieux pour admirer la nature.

Première étape à la rivière Mucugezinho où après quelques km de marche, nous atteignons un superbe point de vue, et plus loin, un premier bain matinal o Poço do Diablo. L'eau est fraîche et claire...

Le soleil commence à taper fort. Heureusement, nous ne marchons que 10 petites minutes dans la fournaise avant d'entrer dans la grotte Lapa Doce pour une heure de ballade souterraine dans la fraîcheur. Adrien est le photographe de cette étape. Pas facile : flash interdit ! On découvre de superbes formations calcaires, bassins, et stalagtites-mites à foison. Attention, le silence est de mise, au risque de provoquer des chutes de stalagtites : impressionnant !

Nous partons ensuite à la grotte et à la rivière Pratinha. Là, une petite baignade avec des poissons affectueux, un déjeuner avec des guêpes toutes aussi affectueuses, et le clou de l'étape : une promenade souterraine à la nage dans la gruta Azul. Avec masque, palmes, tuba et lampe torche, nous partons à 3 (Hervé s'est fait mal au pied en sautant comme un cabri sur les rochers) dans une grotte bien sombre... Sensations garanties pour les enfants !!! Nous sortons de la grotte dans une eau bleue claire et poissonneuse : fantastique ! On regrette de ne pas avoir eu la possibilité d'amener l'appareil photo...

Nous finissons la journée en prenant de l'altitude au Morro Pai Inacio. La montée est longue et caillouteuse mais l'effort en vaut la peine. Là haut, la vue est imprenable, le vent souffle fort et nous sommes prêtes à prendre notre envol (Hervé et Adrien sont restés en bas).

Une belle journée qui fini au dispensaire, histoire de se rassurer, de voir que le pied d'Hervé n'a rien de grave... ça ira mieux demain !

Le 26 septembre :

Aujourd'hui, promenade à pieds uniquement. La chance veut que le ciel soit légèrement voilé, nous échappons à la fournaise !

Le matins, nous partons avec notre guide, Ney, en direction d'une bonne douche d'eau fraîche. Mais avant d'y arriver, nous traversons des bassins "Serano" que l'érosion de l'eau a formé lentement. Le sol à cet endroit est particulier : des galets ronds se sont agglutinés dans la roche et usés par l'eau, ils semblent aujourd'hui artificiellement posés et poncés dans du ciment. On voudrait une salle de bain comme ceci ! Les enfants de baignent ou plutôt pataugent, ils pourraient y rester la journée...

Puis notre guide nous mène dans un lieu qui fut à une époque, très prisé pour la récolte de sables colorés : salao de areilhas coloridas (on les retrouve dans les petites bouteilles souvenir représentant des paysages du Brésil). Ce sont toujours ces mêmes galets agglutinés dans la roche qui, devenus très friables s'ouvrent et se pulvérisent en de multiples couleurs. Aujourd'hui, les zones les plus colorées ont disparues. Il reste des roses, des jaunes, des blancs et beiges, parfois des violets. Encore un lieu d'exploration et de jeux pour les enfants qui récoltent eux aussi leur sable. Et nous, on pendrais bien un hamac à l'ombre de deux roches.

Mais nous continuons notre route jusqu'à la Cachoeirinha, une jolie cascade, fraîche et énergique !!! Nous sommes revigorés !

Nous retournons par le même chemin, déjeuner à Lençois avant de repartir pour l'après-midi à la Ribeirao do Meio : une longue marche pour accéder à la piscine naturelle du coin, avec tobogan en sus. Une belle pose, que l'on imagine moins tranquille en saison haute !

De retour en fin d'après-midi, nous quittons notre hôtel après une bonne douche et patientons jusqu'à tard dans la nuit pour prendre notre bus qui nous ramènera à Salvador au petit matin.

La Chapada Diamantina ici.

Les 27 et 28 septembre :

Nous arrivons vers 6 heures du matin à Salvador. Nous avons juste le temps d'acheter nos billets avant de repartir vers Praia do Forte : une petite station balnéaire au nord de Salvador. On arrive une heure et demi plus tard, fatigués du trajet. Rapidement, nous nous posons dans une petite auberge de jeunesse (elles sont vraiment bien de nos jours, les auberges de jeunesse !!) et filons nous reposer à la plage... La plage, unique but de notre présence ici ! 

Hervé a juste le temps d'aller acheter de la crème solaire... avant de revenir camarao (trop tard...) ! Il faut dire que ça tape fort.

Pas grand chose à dire sur ces deux journées : plage (baignades et bronzettes), manger, dormir... observation des petits poissons qui peuplent les piscines naturelles de bord de mer, visite d'un autre Projecto Tamar... Le paradis des enfants qui se font des copains sur la plage, et le repos des grands.

Les photos de ces jours ici .

Nous rentrons le 28 dans l'après-midi. A Sao Paulo, il pleut, il fait froid (relatif, c'est vrai). On rentre à la maison. Merci à Sheila d'être là pour nous ouvrir la porte ! Etrange sensation de retrouver un "chez soi" qui ne l'est pas... Commencerait-on à prendre nos marques et à pousser quelques racines ici ? Et nous avons un petit pincement à penser que bientôt, très bientôt, nous partirons... Aller, au dodo tout le monde, demain, la dernière ligne droite de travail commence et il y a quelques imprévus qui font monter la sauce...

Les couleurs de Vila Madalena

Le 12 septembre :

Au boulot, même le samedi, journées de pluie ou de soleil...

 La nouvelle coupe d'Adrien.

Aujourd'hui, ça jette !!

Prochaine escapade à Salvador de Bahia dans une semaine...

Rio de Janeiro et retour à Sao Paulo

Le 3 septembre :

Nous partons d'Ilha Grande tôt le matin par bateau rapide (un simple bateau de pêche qui vient à la côte pour prendre des marchandises plus tôt que la navette classique), et nous retrouvons la voiture pour nous dépêcher de gagner Rio de Janeiro.

Nous y arrivons en début d'après-midi et nous installons dans un hôtel de Copacabana avant de nous restaurer dans un des nombreux resto qui font le repas au kg : on se sert ce que l'on veut dans un grand buffet, et on pèse l'assiette).

Nous partons ensuite à l'aventure, à pieds, direction de Pain de Sucre. Le rocher n'est pas si loin, mais les cariocas semblent étonnés de voir des touristes marcher... Sur presque toutes les lèvres revient le mot "sécurité, sécurité". Cela n'arrange pas les stress d'Hervé, et cela m'agace profondément. Dans ces pays dits de contrastes, les riches se cloitrent entre eux, dans leurs voitures, dans leurs condominiums. La violence est là, provoquée par cette couche de la population et les plus pauvres la vivent. C'est dur de continuer à croire en l'Homme dans cette atmosphère !...

Bref, après une bonne marche, nous arrivons au Pain de Sucre et prenons nos billets pour le téléphérique (cher, ma fois !!). Hervé hésite mais résiste bien face à ses problèmes de vertige. Là haut, le vue est superbe !

De retour, nous avons juste le temps de nous poser avant de recevoir un coup de fil d'André. André, première personne Servas rencontrée au Brésil, contacté quelques jours auparavant, il nous invite chaleureusement chez lui et sa femme, Bia, partager un plat typique brésilien (frango ao molho pardo) et parler français ! Merci pour cette bonne soirée !!!

Les photos du jour ici.

Le 4 septembre :

Le matin, nous filons en métro en direction du musée National pour voir les collections d'histoire naturelle et ethnographiques. Le bâtiment est l'ancienne résidence d'hiver de la famille impériale jusqu'en 1889, situé dans un beau parc. Un faste passé, bien peu entretenu, comme toutes les vieilles choses ici. Petit à petit le temps délabre et peu d'efforts sont faits pour conserver ces bâtisses pourtant bien jolies... On laisse pourrir et on construit des blocs, sans charme, sans caractère, qui vieillissent bien plus mal et plus vite... Petit coup de blues d'une restauratrice qui cherche ici désespérément un peu de beauté, de goût, d'amour du travail bien fait. La visite du musée est à la même image : d'incroyables collection de taxidermie, dans un état bien piteux et je ne parle pas de la présentation... Cela ressemble un peu à ce que j'ai vu en Inde... Mais je ne pensais pas comparer l'Inde au Brésil !

Enfin, cette visite était tout de même instructive et nous y avons vus d'extraordinaires coiffes de plumes aux couleurs éclatantes (sous la poussière), une cape décorée de plumes d'une qualité exceptionnelle, une tête réduite (mais celle du Canada était plus belle), et d'autres belles pièces d'ethnographie.

Nous retournons manger dans le centre. Cette fois dans un resto de pâtes et risotos (ou risoti au pluriel ??) où l'on choisi les ingrédients exacts, les cuisiniers vous préparent votre platrée sous les yeux.

Nous tombons ensuite sur un taxi incroyable qui nous mène au Corcovado. A peine quelques minutes après notre entrée dans le véhicule, profitant d'un arrêt, nous avons droit à un numéro de prestidigitation. Il cache des tours et des tours dans son taxi, et des tas de casse-tête. Le trajet dans les bouchons ne nous préoccupe pas, nous somme bluffés, et occupés à résoudre des énigmes. Mais c'est d'autant plus un exploit de conduire en même temps, et très bien.

Aller, un peu de pub pour lui si un jour vous passez à Rio et que vous avez besoin d'un taxi, appelez-le vous ne serez pas déçus : Luiz Carlos (dit Caco) - cel. : 8879 0394

Bon, on arrive à temps au Corcovado pour prendre le dernier train qui monte (encore la peau des fesses !) et voir de plus près, à la japonaise (visite éclaire), le Christ, et une autre vue de la ville. On assiste au coucher du soleil avec un ciel couvert aux reflets orangés... Dommage que les sommets soient truffés d'antennes (gare aux ondes ici, les brésiliens ne doivent pas être concernés pas ce genre de problème, il y en a partout !!!).

Les photos du jour ici

Le 5 septembre :

Notre dernier jour à Rio...

Impossible de partir sans aller à la plage. Un petit saut matinal nous mène sur celle d'Ipanema, le nouveau quartier chic de Rio. Nous somme samedi et la plage est le rendez-vous des Cariocas restés en ville. La plage se rempli : bronzette en bikini, bains de mer, surfeurs, bains de sable, jogging... Toute une institution ! Il parait même que des rendez-vous d'affaire ou des entretien d'embauche se déroulent sur la plage ! A votre avis, comment viennent-ils habillés ? Tout ça est bien loin de nos codes de conduite. La tentation d'une petite baignade est grande pour les enfants... Adrien ne résiste pas !

Il faut abréger pour avoir le temps de visiter le jardin botanique. S'il y a un lieu à ne pas manquer, c'est bien celui-là. SUPERBE !!! Une multitude d'espèces tropicales, joliment paysagées, la serre des orchidée, des plantes carnivore,... Que du beau, enfin ! Oui, le plus beau au Brésil, c'est la nature !

Sortis du jardin, nous quittons la ville et filons par l'autoroute (Doutra) en direction de Sao Paulo. Pour couper le chemin et voir encore un peu de nature, nous fractionnons le trajet au le parc naturel d'Itatiaia. C'est un long week-end de fête nationale et après avoir fait plusieurs hôtels dans le parc (pleins) et parcourus de nuit des sentiers cabossés grattant le plancher de la voiture, nous avons la chance de trouver à nous loger dans un de ces hôtels, mais au tarif maximum ! Les enfants sont ravis, il y a tout ce qu'ils pouvaient espérer : piscines, ping-pong, salle de jeux, grand et bon buffet... et bien sûr les chambre avec la vue sur une forêt magnifique (mais ça, ça les intéresse un peu moins et il fait nuit, on ne voit rien !).

Les photos du jour ici

Le 6 septembre :

Eh bien, nous ne sommes pas déçus, la vue au petit matin est superbe, avec un voile de brume, ou plutôt de pluie !!! Bon, on ne se décourage pas : après un bon petit déjeuner, et munis des imperméables, nous partons en promenade vers une des nombreuses cascades avoisinantes.

On regrette déjà de ne pas rester ici plus longtemps et de profiter plus de ce lieu... Alice est ravie car les balades en forêt tropicale, c'est pas son truc. Il y a plein de bêtes partout, même si on ne les voit pas... Ah oui, croisé sur notre chemin, tel un serpent, un vers de terre comme vous n'en verrez pas en France : gros comme mon pouce, long d'au moins 40 cm et tout noir !!!

Nous retournons manger à l'hôtel, admirer les nombreux oiseaux qui viennent aussi manger, et prendre un petit bain.

Il faut tout de même repartir... mais après un dernier crochet par une autre cascade.

En route vers 15 heures, nous n'arrivons à Sao Paulo qu'à 21 heures (on pensait y être à 18h !!!), pourtant sans se tromper une seule fois... En cause : la pluie et le trafic insupportable de la grande ville.

Le parc d'Itatiaia ici.

En route vers Rio de Janeiro

Le 29 août :

Aujourd’hui, nous quittons pour quelques jours la mégapole de Sao Paulo. Nous avons besoin de prendre l’air, de voir un peu de nature après deux semaines de travail dans les marmites de teinture et dans le CNED.

Nous avons loué une voiture chez Avis, accompagnés par Eber et aidé par Sheila qui fait la traductrice dévouée… Merci à eux deux.

Après la prise en charge, nous sortons sans encombre de Sao Paulo et prenons la route Ayrton Senna (70) en direction de Rio de Janeiro. Nous bifurquons ensuite vers le sud pour prendre la route de la côte : enfin de la nature, la Mata Atlantica sur la gauche, la mer sur la droite à flanc de montagne. Le paysage est superbe !

Nous nous arrêtons à Ubatuba, petite ville balnéaire et prenons une posada au calme, à un bloc d’un centre de sauvegarde des tortues : Projecto Tamar, que nous nous empressons de visiter.

Le Projecto Tamar par Alice ici.

Et les photos ici ... 

Il fait nuit très tôt au Brésil (18 heures) et à l’heure où nous sortons de la visite du centre, il fait nuit depuis un moment… On verra la plage demain. Nous dînons dans un petit centre commercial.

 

Le 30 août :

Après un bon petit déjeuner, nous allons enfin faire une promenade matinale sur la plage, croisant les pêcheurs et les rapaces, les seuls apparemment debout à cette heure…

Après le déjeuner, nous ne tardons pas à reprendre la route. Cette partie est vraiment magnifique et très sauvage. Nous stoppons comme au bout du monde après montées et descentes abruptes, à Trinidad, petit village de pêcheurs, reconvertis en lieu d’accueil pour plageurs : surfeurs, tatoués et bikini (la jeunesse brésilienne).

Les enfants s’en donnent à cœur joie pour quelques heures de plage… En fait, on le réalise maintenant, ça fait bien 6 ans qu’ils n’ont pas fréquenté ce genre de lieu.

En fin d’après-midi, nous arrivons à Paraty, petite ville historique pleine de charme ayant gardé ses maisons typiques coloniales et colorées, ses rues pavées défoncées (la voiture et les chevilles s’en souviendront). Le lieu, très touristique, est une succession de restaurants, de poussadas et de boutiques de maillots de bains. Mais nous sommes en saison basse, un dimanche soir, la ville est calme et les resto ont du mal à se remplir. Nous dînons local et à bas prix aux multiples échoppes installées à côté de l’église. Nous découvrons les crêpes brésiliennes : entre la crêpe et la gaufre fourrée, servie sur un bâton telle une sucette. C’est très bon, les enfants en raffolent et y retournent plusieurs fois !

Les crêpes sucettes par Alice ici.

Les photos du jour ici .

Le 31 août :

Debout de bonne heure, nous profitons de cette matinée calme pour monter voir la vue du vieux fort : on traverse un petit bout de forêt avant d'arriver sur une belle hauteur d'où l'on voit au loin les îles environnantes. Puis, nous redescendons au niveau de la mer pour nous promener dans le village de Paraty. L'ambiance est paisible. Les ruelles de la vieille ville sont charmantes... Les façades colorées des maisons cachent des petites cours, des jardins tropicaux.

Nous quittons en milieu de journée ce coin charmant pour continuer notre route vers Rio. Les enfants réclament la plage !!! Il y en a tellement : des petites, des plus grandes, des désertes, des avec buvettes et sono, des... Finalement, nous choisissons une grande et belle (Batanguera), avec accès surveillé. Pourquoi ? ... Je crois que nous sommes un peu trop près de la centrale nucléaire... Le lieu est sous contrôle et abrite certainement les employés ! Humm...

Nous ne voyons pas le temps passer et nous partons un peu tard... Il nous faut nous arrêter dans un lieu proche d'une liaison pour Ilha Grande. Nous finissons par trouver de nuit une posada dans la ville de Mangaratiba à un prix à peu près correct, mais tout de même assez cher pour le service ! Après les resorts du coin à 1400 R$ ou même 1700 R$ la nuit pour nous 4, on veut bien mettre 170 R$. La posada Imperial n'a d'impériale que le nom ! Chambre basique (propreté moyenne) et douche à la "Claude François", système très répandu ici mais qui est dans cette chambre à la limite du suicidaire : chauffage de l'eau à l'électricité, direct sur le pommeau,  fils électriques à l'air en prime (on se passera de douche).

Les photos du jour ici .

Le 1er septembre :

Nous partons tôt le matin pour Ilha Grande après avoir confié notre véhicule à un gardien... Après 1h45 de bateau, nous accostons à Vila do Abrão, petite ville balnéaire où presque aucun véhicule ne circule, comme dans toute l'île... Un petit coin de paradis ! Nous nous posons dans une jolie petite posada en bord de mer (pasada Caiçara), et nous passons encore quelques heures à la plage, à siroter limonade sur limonade... Il fait chaud, il fait soif !!

Journée paisible.

Nous profiterons d'une répétition des collégiens de la ville préparant la fête nationale (lundi 7 septembre) : percussions et semblant de défilé.

Les photos du jour ici .

Le 2 septembre :

Nous passons une journée en bateau, autour d'Ilha Grande, pour une excursion comme en proposent une multitude de petites agences sur l'île. Au programme : aller en faisant plusieurs stops sur diverses petites plages accessibles uniquement par bateau, jusqu'au Lago Azul aux eaux claires et poissonneuses pour... nager avec les poissons !!!

Jolie promenade, belles baignades, joli ton écrevisse au retour pour Hervé !

Les photos du jour ici .

Au lieu de partir le soir pour Rio, nous décidons de prolonger d'une nuit notre séjour ici pour faire la route de jour.

Demain, Rio de Janeiro !

 

Biens arrivés au Brésil

Le 15 août :

Tôt le matin, nous arrivons à Sao Paulo... Nous sommes littéralement claqués : presque nuit blanche dans l'avion et deux heures de décalage à assumer (dans le mauvais sens !).

Bien gentilment, nous sommes attendus à l'aéroport pour nous mener à notre maison d'accueil, chez un ami spécialiste des teinture naturelles avec lequel je dois travailler (un peu de sérieux maintenant !) et continuer mes essais et recherche sur ce thème...

Nous sommes dans un quartier très sympa, résidentiel, avec tous commerces à côté. La maison est grande.

Adrien ne tarde pas à se faire des copains des fils de la maison (Pedro et Gabriel).

C'est le week-end, on se repose, on prend nos marques.

Le 22 août :

Nous nous sommes enfin fixés un peu... Depuis une semaine, nous avons eu le loisir de recevoir les cours du CNED. Après un petit coup de blues, les enfants ont finis par se mettre au travail : Alice carbure, essayant de prendre un peu d'avance (on compte là dessus pour être plus libre en vadrouille), Adrien fait le minimum requis avec une grande rapidité, ce qui lui permet de se perfectionner en planche à roulettes, de jouer avec la femme de ménage, de faire le pitre et de mettre le nez dans mes marmites. 

Eh oui, moi aussi j'ai commencé à bosser... une longue liste de plantes, d'extraits et de mordants à tester !!!

Hervé gère tout ça au mieux. BRAVO !!!

Le climat s'est drôlement rafraîchit (14-16°C) et nous sommes bien glacés dans une maison à courants d'air et sans chauffage... Vivement que le soleil revienne !

Plus de nouvelles de nous et de photos la prochaine fois... quand nous aurons un peu vadrouillés : nous projetons Rio la semaine prochaine pour quelques jours (une pause dans le boulot intense).