La pâte de réserve :
Cette pâte d’amidon est utilisée pour réaliser des réserves sur textile avant teinture. Cette dernière doit se faire à froid, c’est pourquoi elle est employée uniquement avec l’indigo en teinture naturelles, mais on trouve aussi son utilisation avec des colorants chimiques en forte concentration pour pouvoir teindre à froid.
Utilisée traditionnellement chez les Yoruba du Nigéria pour des
motifs très fins, elle est aussi employée dans d’autres pays d’Afrique, plus
grossièrement, largement étalée sur le textile et ensuite travaillée avec un
peigne pour réaliser des fonds à motifs variés et aux courbes superposées.
L’amidonnage des boubous :
L’amidon de manioc est utilisé partout en Afrique pour apprêter les
boubous en bazin et leur donner l’aspect luisant et rigide que l’on connaît.
C’est exactement la même préparation, un peu plus liquide, dans
lequel le tissu est trempé, puis essoré et séché juste ce qu’il faut avant
d’être battu plié au maillet de bois pour lui donner le lustre final.
Comment préparer la pâte :
Les proportions sont à doser selon la fluidité souhaitée… Il faut
faire des essais…
Mettre une dose d’amidon dans un bol, le malaxer dans un peu d'eau à la main
pour le dissoudre au mieux.
Pour éviter les grumeaux, le passer soigneusement dans un tamis.
Ensuite, ajouter de l’eau bouillante, mélanger quelques minutes et ajuster avec de l'eau chaude selon la
fluidité désirée. C’est tout !
Exécuter les dessins sur le textile et laisser sécher.
Lors de la teinture, éviter d’essorer trop fort les textiles, pour
que la pâte, ramollie, ne se dépose pas de nouvelles zones.
Après teinture, on peut ôter facilement cette pâte en lavant à
l’eau chaude.
Quelques photos pour illustrer.
Notes :
1 - On peut aussi se servir de cette pâte en y ajoutant une solution d'acétate d'aluminium (mordant à froid) pour mordancer uniquement certaines zones du textile...
Là, il faut attendre un bon séchage avant de teindre, pour que l'acide acétique soit totalement évaporé.
2 - On peut réaliser la même chose avec d'autres amidons. On retrouve par exemple le même emploi au japon avec de l'amidon de riz. Les japonais ont cependant améliorés la technique en ajoutant à la pâte de réserve un léger colorant (à base d'iode) pour se rendre compte du dessin exécuté sur le textile... C'est bien plus pratique !
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