Les 1er et 2 janvier :
Nous coupons le voyage vers Bamako en deux (691 km) et c’est une
bonne occasion pour faire une halte dans un lieu que tout le monde ici nous
décrit comme un petit paradis : Teriya Bugu.
Et nous ne somme pas déçus. Le lieu est très vert, les champs
plantés de nombreux arbres, les oiseaux nombreux, le village doté de toutes les
infrastructures nécessaires. Nous sommes dans le premier (et encore unique)
centre de tourisme solidaire et durable, mis en place par le père Vespieren
pour permettre au village pionnier qu’il avait construit d’être autonome. Alors
voici en résumé son histoire (que vous pouvez aussi voir sur le site de teriya Bugu) :
Le père est agronome de formation. Après avoir évangélisé pendant
des années dans la région, il revient après la grande sécheresse de 72-73 avec
un autre objectif : l’eau. Il crée l’association Aquaviva et implante de
nombreux forages, avec près de 3 600 pompes à pied et à main. En 77, il
découvre l’énergie solaire et implante alors des pompes solaires. Il s’installe
définitivement au Mali en 79 et commence à construire le centre, au départ un
ferme modèle, où il explore les énergies renouvelables. La ferme compte 200
vaches laitières, des bassins de pisciculture, des poules pondeuses, des
lapins, … Mais aussi des jardins maraîchers, une pépinière qui planta près de
60 espèces d’arbres différents et pour reboiser, environ 200 000 pieds
d’eucalyptus. Parallèlement à ça, il commence à construire le centre
touristique, petit à petit, pour amener de l’argent pour entretenir l’ensemble.
La piscine est construite en 80 !
Les expérimentations en énergies renouvelables sont d’abord le
solaire, qui fait marcher la pompe du forage, alimentant ainsi le village en
eau potable (filtration de l’eau), mais aussi le biogaz (en 94), produit des
déchets végétaux et animaux. Les déchets sont mis à fermenter dans des grandes
cuves hermétiquement fermées. Au bout de 5 à 7 jours, d’énormes pistons
compressent le tout et font sortir le gaz méthane qui est stocké et alimente la
cuisine pour la cuisson des plats. Le résidu de matières est composté et est
utilisé pour enrichir les cultures. En moyenne, la centrale de biogaz produit
20m3 de gaz par jour.
L’énergie électrique est fournie par des groupes électrogènes
alimentés à l’essence jusqu’à aujourd’hui… Mais demain, ils seront alimentés au
biocarburant : la plantation de 150 ha de jatropha a déjà permis une bonne
récolte de graines qui seront pressées et transformées en biocarburant cette
année.
Petit exercice de mathématique appliqué pour les jeunes (et les
plus grands) : le jatropha produit, sans beaucoup de peine ni d’eau, 2,5
tonnes/ha/an, et 4 kg de graines donne 1l de carburant… à vous de calculer de
combien devrait être la production annuelle en biocarburant du centre Teriya
Bugu. J’attends les réponses…
Aujourd’hui, le village compte un dispensaire, une école, une
boulangerie, mais aussi une piste
d’atterrissage de 800 mètres (peu utilisée, certes). L’élevage a été arrêté,
faute de mauvaise gestion avant le décès du père (2004), mais le reste suit son
court.
Si vous venez au Mali, on vous conseille de séjourner un peu ici,
d’autant plus que le lieu est bien situé, entre Ségou et Djenné. Et l’argent
que vous apporterez sera bien employé…
Après avoir un peu profité du lieu, nous rentrons à Bamako après le
déjeuner. Notre chauffeur roule bien, et vite. Mais à 60 km de Bamako survient
la panne… ça manquait à notre séjour au Mali !! Le moteur surchauffe et
fume ! Nous avions l’espoir d’arriver avant la nuit… Nous n’arriverons en
fait que vers 21h30, le temps de faire venir une voiture pour nous chercher, de
trouver aussi la bonne direction pour Hippodrome (notre chauffeur n’est pas un
bamakois)… Cette nuit, on s’écroule de fatigue !!
Ah! là ! là! .... quelques 0 se sont perdus entre Paris et Bamako ... et 93750 l ?
qu'en dis tu .... c'est un peu plus rentable ...!!!!
Bon voyage pour le retour et ... sortez vos doudounes ....
J'ai toujours mon guide "Hachette" sur l'Australie à te proposer ...bon il date de 10 ans ... mais beaucoup de choses sont toujours d'actualité et je trouve qu'il est bien fait
Bises
Véronique
Rédigé par : Véronique | 06 janvier 2010 à 14:26
Si on décale la virgule de deux chiffres ça serait plutôt 93750 litres non?... 375000 kg par an pour la plantation du centre (2500 kg X 150 ha), divisées par 4 kg, ça fait 93750 litres. C'est ça? Ca dérouille un peu mes synapses de calcul tout ça :-) Très chouette en tout cas ce que fait ce centre.
Est-ce que vous arrivez toujours dans le froid de Paris jeudi?
Bises à vous 4
Florence
Rédigé par : Florence | 05 janvier 2010 à 15:12
Hmmm...
Merci Vronique, pour ce premier rsultat, mais cette culture ne me semble pas trs rentable, non ?
Jattends dautres rponses et je donnerais la solution...
Les plus jeunes aussi peuvent calculer !!
Cecilia
Message du 04/01/10 21:26
Rédigé par : Cecilia Metzli | 05 janvier 2010 à 10:46
Bon , j'ai trouvé ...937,5 litres de carburant !
Comment ? et bien voilà :
1ha donne 2,5 t
150 ha x 2,5 t =375 t
1t = 1000 kg
375 t= 3750 kg
3750 kg : 4 = 937,5 L
Merci Cécilia pour tes voeux -mail ! aller traîner de temps en temps sur votre boite mails !
Quelle histoire pour Aboubakar ... j 'espère qu'il se remet ... tous mes voeux de rétablissement .
Je suis ravie dès que je vois de nouveaux commentaires , bien sûr il manque les odeurs , la cha-leur ... mais j'en prends plein les mirettes à chaque fois ! merci encore de tous ces détails et précisions .
Ici il a fait -8°c cette nuit , ce n'est ni une doudoune ni un bonnet qu'il faut ... mais plutôt rester bien au chaud à la maison en regardant votre blog !
Bonne continuation et à très bientôt pour la suite des événements !
Bises à vous 4.
Véronique .
Rédigé par : Véronique | 04 janvier 2010 à 21:26