Le 4
février :
Voilà,
nous sommes maintenant au Japon : une longue étape de 1 mois et demi très
attendue.
On
arrive à l’aéroport de Narita en fin de journée. Première découverte du japon
et premier étonnement en descendant de l’avion : les toilettes pour la
pause pipi !! On en avait entendu parler, mais là, on les expérimente pour de
vrai. Toute la haute technologie du Japon est là : siège chauffant, jets
multiples et séchoir à air,… musique, le tout se commande par plein de boutons,
tout en japonais bien sûr. Ça ne nous facilite pas la tâche ! On se
demande ce qu’il peut advenir lorsque l’électronique s’enrraye…
Vu le
prix des taxis, et leur contenance réduite, on se dirige vers le métro pour
aller à l’auberge de jeunesse. Dans le train, la voix d’un japonais qui parle
très très vite nous baragouine un message : la prochaine station ?
attention à la marche en descendant du train ??? ou … autre
chose ? Bien sûr, on se
trompe de train : on a pris le direct plus cher. Mais les japonais sont
très serviables et nous arrivons à attraper la bonne connexion sans trop de
soucis, juste celui d’être chargés comme des bœufs.
L’hôtel
est petit et tout en hauteur. On se déchausse à l’entrée pour enfiler des
chaussons. Nous avons une chambre à la japonaise : sol couvert de tatamis,
avec deux tables basses, des futons pliés qui nous attendent avec de bonnes
couettes, et des murs qui coulissent. De quoi nous donner envie de
dormir !!!
Le 5
février :
Après
une bonne nuit bien au chaud, on prend un bon petit déjeuné avant de partir
« explorer » Tokyo. On va se balader au parc d’Ueno.
C’est
ici que les japonais viennent fêter au printemps la floraison de cerisiers, et
pique-niquer en famille ou entre amis. Mais pour l’instant, pas de fleur, juste
les restes de neige de la veille. Il fait froid et beau. Sur les routes du
parc, des artistes montrent leurs talents pour le cirque sous les
applaudissements des écoliers et des collégiens.
Le parc est aussi parsemé de temples et de musées.
Nous
nous dirigeons doucement vers le National Museum. Nous y passerons la fin de la
matinée, fascinés par les sabres de samouraïs, les estampes et les textiles…
Nous
mangeons dans un petit bouiboui du parc, avec menu garanti pur japonais. On
choisi au hasard nos plats : le résultat est expérimental !
L’après-midi,
les filles finissent la visite du musée (on traîne toujours plus que les
garçons et on n’avait pas eu le temps de voir tous les textiles !!!), et
les garçons vont au zoo juste à côté.
Les photos du National Museum.
Le 6
février :
Nous
avons rendez-vous ce jour avec un membre de Servas Japon qui nous propose en
tant que « day host » de nous amener visiter le musée en
plein air de la maison traditionnelle japonaise.
Nobuaki est designer-architecte et ce lieu est un de ses préférés. Il a bien choisi car
l’endroit est vraiment ravissant et sans lui, nous ne serions certainement pas
allé jusque là (l’endroit se situe à l’extérieur de Tokyo, dans la ville de Kawasaki, à 1h30 de notre
hôtel). Nous découvrons une multitude de maisons traditionnelles, toutes
authentiques. Elles ont été démontées de leur lieu d’origine et remontées dans
le parc. Leur histoire est retracée sur des cartels (japonais / anglais).
On
aime l’emploi du bois assemblé sans clou ni vis , les toits de chaume, les
parois en papier de riz, les tatamis, les nombreux petits foyers allumés pour
réchauffer les visiteurs par cette journée froide.
Nous
déjeunons à la japonaise dans une de ses maisons, sur des tatamis, et dégustons
de grands bols de soupe de pâtes soba : un régal, une chouette expérience.
Mais
le clou de la visite, c’est l’atelier… d’indigo, situé tout au bout du parc
(Décidément, Nobuaki a bien vu sur toute la ligne !!). Nous restons un
moment à discuter avec la responsable de l’atelier autour des cuves. Ces
dernières sont en grès, enterrées dans le sol et sont maintenues ainsi à une
température de 20-25°C. En ce moment, 4 sur 8 sont en fonction, remplies
d’indigo réduit par fermentation. La plante employée qui se nomme « Aï » est du polygonum tinctorium. Malheureusement, nous sommes arrivés trop tard
pour faire quelques essais.
Nous
rentrons à l’hôtel bien frigorifiés et fatigués, mais ravis ! Merci
Nobu !!!
Et un petit cour d'origami pour se détendre le soir...
Le 7
février :
Un
dimanche tant espéré d’Alice. Aujourd’hui, nous allons traîner du côté
d’Haradjuku et faire un peu (beaucoup) de shopping !
Haradjuku
est le quartier à la mode où tous les jeunes japonais font voler en éclat leur
uniforme scolaire ultra classique porté tous les jours de la semaine. C’est le
Japon débridé. La grande rue de Takeshita-dori est plantée de tous les grands magasins, et
les petites rues latérales abritent de multiples petites boutiques. Mais le
contraste est fort, lorsqu’à à peine 50 mètres, on arrive près d'un des plus célèbres temples shintoïste, le Meiji-jingu, un
lieu calme et serein.
Après
1 heure passé dans le grand magasin « Laforêt », les garçons craquent
et nous lâchent pour aller au musée des sciences et d’histoire naturelle. Ils
ont bien raison, c’est là une affaire de filles !
Nous
restons donc à notre rythme à fouiner un peu partout, à nous étonner beaucoup,
et à délester un peu le porte monnaie !
Le
magasin « Laforêt » regroupe les marques à la mode, un peu comme nos
Galeries Lafayette. On passe du style « au pays de Candie » (taille
adulte bien sûr !), au même univers version « gothique », en
passant par le style « clown », et le style champêtre et romantique
(notre préféré). Le niveau sonore de ce lieu est assez insupportable, chaque
marque ayant sa musique et essayant de masque celle du voisin. Les vendeuses
sont le reflet de ce qu’elles ont en rayon, voix suraigue et mieleuse assortie.
Les prix sont aussi explosifs. Mais en règle générale, on peu dire que les
japonais ne manquent pas de créativité sans donner dans la vulgarité et que le
résultat est plutôt bien : beaucoup d’asymétrie, de beaux tissus, de jolis
motifs, et parmi beaucoup de complications, des coupes simples et originales.
Nous
mangeons sur le trottoir quelques boulettes au contenu non indentifié, et comme
dessert, des minuscules gaufres à l’effigie de « Hello Kity »
fourrées de chocolat. Notre estomac n’a plus de place pour déguster une crèpe, autre spécialité de Harajuku.
Nous
sommes dans le monde du gadget, du superflu, du petit et mignon, du tout en
plastique et en électronique.
Nous
rentrons chargés d’une nouvelle garde-robe pour Alice.
Le 8
février :
Il faut bien penser avec une longueur d’avance à la suite de notre voyage. Aujourd’hui, nous devons nous occuper de nos billets pour Kyoto (rapide et facile à la garre) et surtout de nos visas pour l’Inde. Il nous faudra bien la journée : le matin pour nous rendre à l’ambassade et nous faire dire que le service des visas n’est pas du tout ici, et l’après-midi pour errer à la recherche d’un distributeur acceptant les cartes Visa ou Master Card, manger (un délice pas cher dans un resto japonais), trouver la bonne adresse, et remplir tout comme il faut.
... Et nous nous préparons pour de nouvelles aventures à Kyoto... Nous sommes loin d'avoir tout vu à Tokyo... Nous y repasserons avant de quitter le Japon !