Le 18 juillet :
Nous avons pris
possession du camping-car dans la banlieue de Montréal, démarche un peu longue
mais indispensable pour la bonne utilisation de notre maison roulante. Puis, on
s’installe et on se ravitaille. Tout ça nous fait partir un peu tard de
Montréal.
Nous partons en
direction du parc de la Mauricie pour se rapprocher de la nature… Nous nous
arrêtons en cours de route dans la ville de Trois Rivières. On prend le temps
de déambuler un peu : c’est jour de fête et clowns, musiciens et cracheurs
de feu sont de sortie. On apprécie l’ambiance bon enfant, le centre à échelle
humaine, les nombreux restaurants où l’on trouve enfin un peu de tout.
Il est trop tard
pour s’engager plus loin sur la route et nous dormons à la sortie de la ville.
Le 19
juillet :
Nous arrivons
enfin au Parc national de la Mauricie (voir le site).
Il s’étend sur 536 km2 et est traversé par une seule route, d’est en sud-ouest. Le reste est
totalement sauvage, le relief vallonné et parsemés de lacs de tailles
variables. C’est un endroit fantastique pour les amateurs de nature de tous
âges. Il y a des randonnées de toutes tailles (de quelques heures à plusieurs
jours), des petites plages naturelles accessibles à pied ou en barque…
Pour le premier
jour, nous nous engageons pour une promenade en forêt. Adrien mène la troupe en
homme des bois, et Alice traîne (le sentier n’est pas facile). Nous luttons
contre les moustiques très féroces de la région. Hervé est littéralement
attaqué ! Le temps alterne entre soleil et pluie, mais ce n’est pas
gênant, nous sommes abrités par l’épaisse forêt.
Au retour, nous
parcourons un peu la route et admirons la nature des divers points de vue
accessibles facilement. C’est grandiose ! On imagine bien ici ce qu’ont pu
voir les premiers colons…
Nous croisons
notre premier ours noir sur la route !
Nous dormons dans
le parc.
Les photos de ce jour ici.
Le 20
juillet :
Nous partons le
matin pour le lac Wapizagonke où nous prévoyons promenade en barque et
pique-nique.
Après quelques
difficultés au départ pour diriger l’embarcation, nous finissons par arriver à nous mettre d’accord sur la direction à suivre et la manière de ramer !!
On se pause sur
une petite plage naturelle pour se restaurer. Un couple de canadiens sort de la
forêt en courant et ils reprennent leur embarcation vite fait : ils ont eu
peur de croiser un ours arrivant à grande vitesse sur eux, mais le bruit était
finalement celui d’une mère orignal et de ses petits…
Dans l’eau claire
du lac, on voit parmi les nénuphars des bancs de petits poissons, des grosses
grenouilles et têtards, … et quelques sangsues ! Alice ne veut plus mettre
les pieds dans l’eau…
On continue notre
promenade sur l’eau en direction des barrages de castor. Il faut descendre,
porter la barque pour aller plus loin. Au retour, le passage sera plus facile.
Pour finir la
journée, nous faisons une courte pause sur la plage du lac Edouard. Les enfants
se baignent et jouent aux grenouilles sous une bonne averse. Le soleil revient
rapidement et nous pouvons dîner d’un barbecue. Un petit renard vient nous voir
en curieux.
Les photos de ce jour ici
Le 21
juillet :
Avant de quitter
le parc naturel, nous partons faire deux dernières promenades :
La première promenade traverse la forêt pour nous mener à un observatoire au bord d’un petit lac qui
nous permettrai d’observer les orignaux. Pour y arriver, nous traversons un
terrain humide (à cause de la pluie des derniers jours) et un petit bout de
rivière. Adrien et moi, nous nous déchaussons et avec grand plaisir nous
pataugeons et découvrons la douceur de cette terre : un humus moelleux et
tendre à souhait !!! Alice et Hervé sont dégouttés, mais nous, nous en
garderons un magnifique souvenir… Pour finir, arrivé au point d’observation, le
paysage est superbe ! Le temps est idéal. Nous entendons les orignaux, ils
sont là, tout près de nous, mais ils ne se montrent pas ! Nous patientons
un peu, mais rester silencieux et sans bouger est une torture : les
moustiques en profitent et nous nous faisons littéralement dévorer. On décide
donc de revenir avant d’avoir vu les orignaux et de rentrer complètement
boursouflés par les piqûres !!!
Les photos de cette promenade ici
La deuxième
promenade est très courte mais très instructive. Elle nous fait découvrir
quelques secrets de ces espaces fréquemment rencontrés que sont les tourbières
(les tourbières représentent 10 % du territoire du Québec), terrains très
humides où une couche épaisse de végétation se décompose lentement. Une flore
tout à fait particulière s’y développe. On y découvre des plantes carnivores en
grande quantité (c’est merveilleux, il n’y a pas de moustique ici !) des
fleurs rares, des orchidées, le tout poussant sur une épaisse couche de mousse.
Les photos de la tourbière ici
Nous prenons la
route pour la ville de Québec où l’on doit s’occuper d’un peu de
logistique : courses, lessives et point internet.
La ville est très
animée : nous sommes en plein festival de l’humour. A chaque coin de rue,
nous croisons des musiciens, des clowns, des acteurs en tous genres. C’est
chouette ! La ville est belle, le temps agréable. Nous dînons dans un bon
resto, des petits plats qui nous ravissent.
Nous regagnons le
camping-car tard et, fatigués, nous ne cherchons pas longtemps un emplacement
pour dormir : un parking désert de société fera l’affaire !
Le 22
juillet :
Nous ne savons pas
encore ce que nous allons faire : partir pour Tadoussac pour voir les
baleines, ou rester à Québec pour visiter la ville ?
C’est le
camping-car qui décidera pour nous cette fois ! Une panne de batterie (les
phares sont restés allumés toute la nuit) nous oblige à rouler après un
dépannage express car par chance nous étions garés juste à côté d’un
garage !
Nous partons donc
pour Tadoussac, par un temps de chien.
En sortant de
Québec, nous prenons en stop un jeune italien, Jérémy : musicien
professionnel, flûtiste de surcroît ! Le hasard fait bien les choses. Nous
passons ainsi nos 4 heures de route. Le temps est toujours exécrable. Nous
prenons le temps de manger ensemble et à la fin du repas, nous laissons la
place aux musiciens. Adrien commence, puis c’est le tour de Jérémy qui nous
joue un air triste comme le temps, puis un air gai pour chasser les nuages.
Alice termine le concert, et moi, j’ai la flemme de sortir ma flûte. Après ce
chouette moment, nous avons juste le temps de partir pour être à l’heure au
départ de notre bateau. Nous nous quittons là. Merci Jérémy : la pluie
s’arrête et le ciel se dégage timidement !
La chance est avec
nous : rapidement les baleines nous montrent leur dos. Nous observons des
petites, des plus grosses, des phoques, des dauphins. La zone est très
peuplée !!! Vous ne verrez pas de photos, car ces animaux sont trop rapides... Nous sommes contents ! Mais tout de même, on se pose
quelques questions sur le bien fondé de cette excursion quand au milieu du
fleuve un attroupement de 9 bateaux attendent d’observer ces animaux… Voir les photos ici
Le soir, nous
reprenons la route dans l’autre sens. Nous dormons à Clermont…