Pour nos deniers jours de tour du monde, Mamie Colette et Coline sont venues nous rejoindre à Auroville...
C'est une grande joie pour les enfants de se retrouver !
Nous continuons nos découvertes, et nos rencontres en leur compagnie.
Pour nous montrer une
tranche de vie rurale indienne, Tiroumal, notre jardinier, nous a proposé de
venir avec lui à la fête au village en bord de mer. Les manèges sont au
rendez-vous et les petits stands de fête foraine, très simples, marchent au
groupe électrogène ou à la main ! Très joliment décorés de fleurs
colorées, même s’ils sont à demi bringuebalants : oublions totalement les
usages de sécurité, nous sommes en Inde…
Nous n’avons pas poussé jusqu’à attendre le clou de la fête : les hommes marchant sur les braises, vêtus d’un simple doti orange. La foule de plus en plus dense se pressant sur le lieu du feu, nous n’aurions rien vu… Adrien préfère refaire du tir au fusil sur des ballons, les filles négocier quelques bracelets et moi, me faire tatouer quelques motifs de fleurs sur les mains et choisir quelques jolis tampons.
La vie à Auroville
continue et les enfants ont suivi avec assiduité les séances de peinture d’Arno
Stern : ils sont fans. Et Mamie aussi !!
Adrien a goûté aux
tours en poney, à la Red Earth Riding School, ouvert pendant cette période de vacances tous les mardis aux
enfants qui le souhaitent, avec pour finir un bain dans la petite piscine du
centre.
Les enfants m’ont
aussi souvent accompagné à l’atelier, histoire de changer d’air, de travailler
au calme et de jouer avec les adorables petits chiots de la maison. Ils ont eu
le droit, le dernier jour, à mettre les mains dans les cuves d’indigo (enfin,
seul Adrien a patouillé dans les cuves, pas incommodé par les odeurs). Et je
leur ai monté une cuve aseptisée (presque sans odeur) au fructose pour y tremper
des petits shiboris.
Leur présence à l’atelier
de Colours of Nature fut aussi l’occasion de rencontrer la faune locale :
les petites grenouilles jaunes se cachant dans les recoins, le gros serpent qui
loge au premier (on n’est pas allé le déranger celui-là), les écureuils, mais
aussi les scorpions (on en a rencontré un petit méchant tombé dans une
bassine).
Le train-train à Auroville c’est aussi les trajets en mobilette sur les pistes de terre (pour Mamie aussi !), les vaches omniprésentes se promenant seules sur les chemins et sur les routes (d’où viennent-elles ? où vont-elles ? à qui sont-elles ??), les déjeuners à la Solar kitchen, les copains-copines (Auroviliens qui ne sont pas partis en vacances), le calme du Matrimandir.
Nous avons mangé de
tellement bons fromages ici, que la gourmandise nous a poussé à pointer notre
nez chez le fabricant : la Ferme cheese.
Les bâtiments
ressemblent à un ensemble de maisons de nains, enfoui sous la végétation.
C’est un Hollandais
qui dirige la petite entreprise et qui nous a reçu et fait visiter les lieux du
bureau d’analyse du lait aux chambres froides d’affinage (gla gla), en passant
par la salle d’emprésurage. Nous avons enfin pu comprendre comment avec un même
lait, une même présure, on arrive à fabriquer des fromages si différents de
texture et de goûts.
Nous sommes repartis
la curiosité assouvie et un petit fromage de chèvre dans le sac.
Nous sommes retournés tous ensemble visiter la fabrique d’instruments de musique, Svaram, déjà citée précédemment. Nous avons passé longtemps à essayer tous les instruments, aussi bien ceux en démonstration dans leur boutique, que les divers prototypes disposés autour des ateliers. Nous sommes revenus les oreilles toutes brouillées de notre cacophonie et quelques flûtes étranges à la main.
La pierre qui chante et un étrange de ressort :
Des nouvelles photos d'Auroville.
Nous sommes retournés
plusieurs fois à Pondicherry. Le motif principal : la bibliothèque de
l’alliance Française, avec un parfum de vieille France coloniale. Mais aussi
les excellentes petites pâtisseries indiennes de Mithai Mandir !!!
Nous avons visité
l’incontournable ashram de Sri Aurobindo, qui abrite sa tombe, recouverte d’un
magnifique tapis de fleurs, la librairie et la photothèque, regroupant les
photos de Sri Aurobindo et de Mère à toutes les époques, dans tous les formats,
pour avoir avec soi dans toutes les situations comme le veut la tradition
indienne...
Mais le plus beau,
c’est le marché, et plus particulièrement la partie des fleurs. Ici, ce ne sont
pas les pots de fleurs, les bouquets nunuches comme on les voit chez nous. Ce
sont les fleurs en vrac que l’on achète pour faire des guirlandes odorantes
(jasmin) et colorées pour se mettre dans les cheveux, décorer une porte
d’entrée, des pare-chocs des voitures ou des camions, ou pour disposer en
offrande. Superbe !
Et voilà, le temps a
filé bien vite au rythme indolent de la vie indienne. Bonne nouvelle, les
enfants sont presque en vacances : les derniers envois du cned sont sur le
point de partir.
Demain, nous prendrons la route vers Chennaï et laisserons derrière nous ce coin de nature et de liberté riche d’une grande et belle énergie humaine.
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