Les 9 et 10
avril :
Nous quittons donc Koh
Samui le 8 en direction de la Malaisie.
N’ayant pas prévu à
l’avance nos billets de retour, beaucoup d’inconnu nous attend pour ce voyage,
les agences sur l’île étant incapables de réserver ou de vendre des billets de
train, ou même de vous dire si il reste des places disponibles…
Nous ferons donc au
gré de ce qui se présente : ferry pour rejoindre le continent, puis bus
jusqu’à Surat Thani. Là, nous nous trouvons un hôtel pour la nuit, le train
pour le sud partant tôt le matin. Le lendemain, nous filons donc pour Had Yai,
un peu avant la frontière Malaise, où nous devons changer de train pour Kuala
Lumpur. A travers les vitres sales du train, nous apercevons un peu de
paysage : nous traversons des étendues de plantations d’hévéas, et de
temps en temps, quelques rizières.
Arrivés à Had Yai, nous apprenons qu’il ne reste plus de place en
couchette pour Kuala Lumpur. Par chance, un bus part une demi-heure plus tard.
Nous hésitons un moment, vu le confort de notre dernier trajet en bus, et nous
nous décidons finalement à le prendre. Bonne décision car il s’avère que les
bus malais, sont très confortables, et qu’il sont plus rapide et moins cher que
le train couchette !!!
Le trajet de jour nous
permet d’admirer le paysage : des hectares de plantations de palmiers
(pour la production d’huile de palme), encore quelques plantations d’Hévéas
(pour le latex), quelques rizières, et au loin beaucoup de forêts sur un relief
un peu vallonné. Nous sommes plongés dans le vert et toutes ses nuances.
Nous arrivons à Kuala
Lumpur en soirée. Là, changement de décors. Nous découvrons avec étonnement et
émerveillement cette capitale avec ses éclairages de nuit, mettant en valeur
les buildings ultra-modernes, dont les fameuses tours jumelles Petronas (451,9
mètres de haut !). Elles furent les plus hautes du monde pendant quelques
années, entre la chute des twin towers de New-York et la construction de
la nouvelle tour de Dubaï.
Après une bonne nuit
de sommeil (nous en avions besoin), nous partons à la découverte de cette
ville. La Malaisie est un des plus riches pays d’Asie, et sa capitale en est
une vitrine très parlante. Les quartiers insalubres sont rasés et ont laissé
place à des immeubles flambants neuf, d’habitations, de bureaux, ou de vastes
centre commerciaux. Kuala Lumpur possède aussi son métro, et son monorail
aérien. Les routes sont neuves et on ne peut pas tourner la tête sans avoir
dans son champ de vision une grue de construction : la croissance
asiatique est bien réelle.
Ici, comme dans toutes
les grandes villes, nous retrouvons les mêmes boutiques (surtout le luxe
français !!!), les mêmes chaînes de restaurant. Berf, c’est l’exemple
criant d’une mondialisation sur le modèle consumériste occidental… A ce rythme là,
bientôt, toutes les grandes ville se ressembleront !
Ce qui nous frappe
aussi, c’est ce grand melting-pot asiatique : on retrouve des malais, bien
sûr, mais aussi des chinois, des thaïs, des indiens, … Et tout ce petit monde
communique sans problème car tout le monde parle ici au moins 3 langues
couramment, dont l’anglais. Nous sommes bien loin, nous pauvres français, de
pouvoir en faire de même !!!
Pour mémoire, la
population de la Malaisie n’est composée qu’à 62% de malais (musulmans pour la
plupart, l’Islam est d’ailleurs religion officielle), 25% de chinois bouddhiste
ou chrétiens et 10 % d’indiens essentiellement tamouls et hindouistes.
Une promenade vers le KLCC Parc, nous amène aux pieds des tours jumelles, aussi impressionnantes de jour que de nuit. Nous avons à peine le temps de prendre quelques photos, de tremper nos pieds dans la pataugeoire rafraîchissante du parc, terrain de jeux des plus jeunes, qu’un orage tropical s’abat sur nous : une goutte, trois gouttes, dix gouttes, et la douche !!! accompagnée de grondements et d’éclairs. Nous courons nous abriter au plus proche, dans un temple du shopping aux pieds des tours. L’orage ne se calme pas, nous rentrons.
Le lendemain, nous nous dirigeons vers la Menara (tour de télécommunication de 421 mètres de haut) pour apprécier la ville de haut. Pour nous y rendre, nous empruntons les chemins forestiers, oui, oui, en plein coeur de la ville moderne, il existe une réserve naturelle de forêt tropicale (Bukit Nanas forest reserve). Bon, ce n’est pas gigantesque tout de même, mais ça a le mérite d’exister et on peut y observe la richesse de la flore, différentes espèces de reptiles (dont des serpents), et surtout des singes.
Un chemin suspendu
nous mène jusqu’au pied de la Menara. Pour y monter et profiter de la vue, il
faut acheter son ticket, vendu en « package » avec des options un peu
douteuses… Je prends le pack « culture », avec la visite du village
malais et un show de musique et danse traditionnelles. Le show est assez amusant :
musique traditionnelle revue et corrigé dans le goût anglo-saxon, jolies
danseuses qui ont l’air de bien s’amuser. Le village traditionnel est une
vitrine montrant les différents types de maisons que l’on trouve dans les
villages malais, exposées dans une rue étroite, les unes à côté des autres. On
ne voit que les façades… Un premier pack attrape-touriste.
Hervé et les enfants
prennent l’autre option, avec mini-zoo, tour de poney et pilotage de F1. Ils
n’ont pas eu franchement mieux, avec tout de même le summum du tour en poney
qui se réduit au tour d’un carrefour (environ 20 metres !!!)… Là, c’est
carrément de l’attrape-nigaud.
Enfin, on a pu monter
dans la tour et avoir une vue panoramique de la ville, ça vaut tout de même le coup !
Nous visitons aussi le
Muzium Negara (Musée national), ouvert en 1963. Cette visite nous permet de mieux comprendre le pays à
travers plusieurs salles d’exposition très bien faites. Nous y avons vu de
superbes poignards (Keris), magnifiquement ornés , que les malais se passent de
génération en génération, en les conservant précieusement et pieusement car ils
possèdent paraît-il des pouvoirs magiques… Gare à celui qui en tire la lame
sans y avoir réfléchi….
Nous prenons le soir
même le train de nuit pour Singapour.
Hello,
le sud-est asiatique semble avoir perdu les charmes d'Anna et le Roi ! Où sont les particularismes de la région ? J'espère au moins que la nourriture n'est pas occidentalisée aussi !
Paris commence à prendre des couleurs ensoleillées mais, la chaleur n'a pas encore vraiment pointé le bout de son nez. Sinon ça va, on vous embrasse, à très bientôt, Isa et cie
Rédigé par : Isabelle F | 16 avril 2010 à 17:55