A Kalibougou, la tradition veut
que les hommes soient forgerons et leurs femmes potières. Toute l’activité du
village est basée sur la poterie.
Du mardi au vendredi, les femmes
confectionnent chez elles, avec l’argile des rives du fleuve, toutes sortes de
poteries, allant des petits récipients, aux gros canaris, en passant par des
passoires, des marmites de tailles diverses…
Elles travaillent sans tour,
juste sur des moules, eux-mêmes en terre cuite. Le décor est plus ou moins
élaboré, mais toutes sont signées par les motif de la famille.
La cuisson a lieu le samedi.
Toutes les poteries sont regroupées sur une grande aire, en 5 foyers. Du bois
est disposé savamment entre et sur les pots à cuire, puis le feu est allumé.
Cette opération dure toute la journée. Certains pots, une fois cuits sont
rapidement rincés au fleuve et reçoivent encore tiède des bois de vigne
sauvage, leur donnant une couleur ocre-rouge.
Les poteries cassées ou ratées
ne sont pas mises au rebut, mais sont soigneusement réduites en fine poudre
afin d’être réutilisées, mêlées à de la terre crue.
Le dimanche, c’est l’organisation pour le départ au marché de Ségou qui a lieu tous les lundis. Les poteries de Kalibougou sont connues dans tout le pays et les revendeurs viennent s’y approvisionner chaque semaine.
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