Ndomo (pêche au savoir) était le
premier rite d’initiation chez les bambaras. Il est représenté par un masque à
5 cornes représentant les 5 doigts de la main. C’était le début de la formation
des jeunes enfants.
Le centre Ndomo, tente de former
des jeunes à des techniques textiles traditionnelles : essentiellement la
technique du bogolan.
Une note a déjà été écrite sur
ce sujet… J’ajouterais ici quelques détails :
Deux plantes à tanin sont
utilisée : le Ngalama, de
couleur jaune, et le Mpeku (écorce de
raisin sauvage), de couleur brique. Ces deux couleurs peuvent se mélanger dans
les proportions que l’on souhaite pour obtenir des tons orangés.
Basilan est le nom donné à toutes ces couleurs naturelles, couleurs aux
propriétés médicinales. Le Ngalama
est un antibiotique naturel, le Mpeku
est efficace pour lutter contre la toux. Un textile teint avec ses couleurs
aura les mêmes vertus médicinales… On l’appelle basilanfini.
L’apparition du bogolan est
racontée par une légende : Un chasseur partit un jour vêtu d’un pagne basilanfini. La bête, tuée par un coup
de lance, tomba dans un marigot du fleuve Niger. Le pelage tâché de boue entra
en contact avec le pagne du chasseur et se trouva définitivement tâché de noir,
le tanin de la plante réagissant avec l’élément fer contenu dans la glaise du
fleuve. C’est ainsi que naquit l’idée de cette technique de décor…
Traditionnellement, ce sont les
femmes de plus de 65 ans qui font le travail de bogolan. Aujourd’hui, de
nombreux artisans se sont mis à cette technique et ont fait évoluer les décors
pour s’adapter à la demande touristique. Le figuratif n’existait pas. Les
pagnes étaient ornés de motifs géométriques, caractéristiques d’une ethnie,
souvent véhiculant un message.
Notre instructeur nous transmet
un peu du vocabulaire graphique et nous confie un petit exercice
pratique : choisir trois motifs et en faire une petite composition sur un
carré de basilafini. Nous nous
appliquons tous les quatre et nous interprétons tour à tour nos messages :
Cecilia : les voyages (les
pattes de chameau), la famille et l’espoir ou « toujours garder l’espoir
dans ce voyage familial ».
Alice : les voyages, les
limites et le bon voisinage ou « respecter les limites durant le voyage
pour un bon voisinage ».
Hervé : le chemin droit, le
carrefour, l’espoir ou « suivre un seul chemin tout en restant ouvert aux
autres en gardant l’espoir ».
Adrien : le bon voisinage
(x2) et les limites ou « respecter les limites pour garder de bonnes
relations ».
Bon, on s’est bien amusé… Nous
avons bien rincé nos œuvres, nous les avons mises à sécher et nous avons
continué la visite.
Pour un noir bien profond, il faut réitérer l’opération au moins trois fois. Nous nous arrêtons à la première pour aujourd’hui… On fait semblant, mais on connaît bien la technique !
Nous passons en revue les lieux
clefs du centre : les jarres avec les décoctions, le produit décolorant
(potasse, savon et un brin d’eau de javel pour accélérer le processus – ça,
c’est pas traditionnel !), les jarres de glaise, quelques bains de
teinture d’indigo (un peu de flou reste sur ce point, il semble que ce ne soit
pas de l’indigo 100% naturel), les aires de séchage, et l’indispensable lieu
d’exposition-vente.
combien coutent vos pagnes bogolan vos couvre lit vos coussin , en bleu aussi 1 er et 2 e prix merci
Rédigé par : baio cenalia | 28 juillet 2013 à 22:26